Science-de-la-liaison

Science-de-la-liaison

"L'étranger' - Albert Camus -

- L'étranger -

 

Un livre…. dont la critique peut se faire à chaud, à froid, tiède ou…….  ! L’épitaphe se suffit à elle-même, dira-t-on, quand l’incidence du mythe apporte une relative inertie au parcours survolé d’une lettre concise et mollement illustrée, mais n’est-ce pas qu’un premier livre ? Point de dureté dans le propos seulement une soif encore là, que la relecture ne parvient à épancher ! « L’amour une source qui a soif », l’amour d’une mère, défunte, s’arrange-t-il du désaveu apatride de la raison, « étranger » au monde qui l’entoure et peut-être même à lui-même ? Ce Meusault si impersonnel et cependant lié ; la froideur avec laquelle il entrevoit la disparition contraste et nous laisse perplexe, l’ambiguïté est le terreau fertile d’où germe le syncrétisme d’une existence morne et sans lendemain, le jour où l’avenir s’éteint, où tout bascule, où affaire de mœurs et crime raciste n’ont jamais été si proches, mais ce Meursault est-il seulement capable de prendre part ?

Camus cultive ainsi le paradoxe et dénonce, par une fenêtre clandestine, la tension devant le conflit, l’attitude apeurée, jamais sereine, caractéristique des masses envahissantes et colonialistes, pusillanime car éloignée des terrassements apaisants de l’identité

Une parabole aseptisée de l’absurde, baignée par la moiteur ocre du soleil d’Alger !

 

images (3).jpg

 



30/08/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres