Science-de-la-liaison

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Sigmund Freud.


" Malaise dans la civilisation " - Freud -

- Malaise dans la civilisation -

 

Les uns me verront insoumis, rebelle, les autres corrélatif de leur sensibilité et délicieusement séditieux, cet opuscule freudien, à première vue « anti-religion », peut sans équivoque, prendre l’étiquette philosophique au grand dam de ce dernier : « On voudrait se mêler au rang des croyants pour donner le conseil de « ne point invoquer en vain le nom du Seigneur » aux philosophes qui s'imaginent pouvoir sauver Dieu en le remplaçant par un principe impersonnel, fantomatique et abstrait ».

On peut admettre le point de vue analytique selon lequel la philosophie serait seulement une extension abstraite, éloignée du « moi », mais Freud omet que la philosophie nécessite un rapport à soi, si Freud le considère comme abstrait, c’est que rien n’est fait (chez lui) pour le porter vers plus de clarté, l’analyse des traits existentiels au profit d’une compréhension plus seine de soi, par surcroit en matière de religion. Si l’on abstrait la résignation des instincts, l’appétence religieuse, qui c’est vrai doit s’expliquer selon un certain déterminisme affectif ; on peut aussi admettre que ce « malaise de la civilisation » peut tout autant être suggéré, interrogé sur la perception, depuis la nuit des temps, d’une forme de cristallisation du sentiment religieux, la religiosité positive en quelques sortes, il s’agit là d’un questionnement d’ordre philosophique. Ce n’est pas en éloignant la mesure universelle du sentiment d’appartenance aux doctrines qu’il donnera plus de sens à son approche d’anthropologie psychanalytique.

Depuis Platon le bonheur est conçu comme anhypothétique, une condition idéelle non définie entre le bien et le mal ; Epicure, quant à lui, formulera le potentiel de contentement de chacun et soumettra le bonheur au syncrétisme communautaire. Pour autant cette conception épicurienne ne délivre pas l’humanité de ses angoisses, le bonheur reste une suggestion irrationnelle. La métapsychologie freudienne est comme apatride dans cet essai révolté sur la vie culturelle et matérielle de la société humaine, les lois communes, la religion, les sciences etc….mais aussi la philosophie qu’il fustige, accuse d’artifice spéculatif. Freud est d’une mauvaise foi cinglante !.

 

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30/08/2013
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" L'avenir d'une illusion " - Freud -

 - L'avenir d'une illusion -

 

Je souscris totalement à l’idée, les doctrines religieuses sont des illusions, que rien n’a jamais été prouvé et que tout est malgré tout sécularisé. D’ailleurs, les textes religieux sont bourrés d’inepties et de contradictions, si je cite Freud, m’est-il permis de l’affirmer !

L’originalité du caractère chimérique induit par la croyance religieuse, selon Freud, consiste au fait que l’illusion est une propriété inviolable du psychisme, si bien qu’il n’est d’illusion que du périmètre de sens  allégorique que chacun y voit, immergé dans ce magma universelle systématisé des principes religieux. Autrement dit, une « école » de valeurs relatives s’il est rapporté au prédicat thomiste de la foi, valeurs aussi car la religion est un dogme spirituel. Freud nous précise d’ailleurs : « qu’une illusion n’est pas nécessairement une erreur » , pour autant elle garde pour visée de satisfaire l’appétence des instincts à défaut d’éclairer la réalité. Schopenhauer pense que les religions sont nécessaires,  au sens où elles garantissent une certaine cohésion sociétale, depuis le périclite des croyances païennes et autres paganismes, pondéré toutefois quant à la parenthèse Hellénique. L’ordre promu par Freud, et la philosophie chère à ce dernier, ne repose que sur une immense supercherie, pour reprendre l’assertion freudienne l’illusion universelle de la vérité, culturellement établie !

La science nous apprendra à vivre sans l’existence de dieu, car le besoin des hommes prend part dans la réalité, vous noterez d’ailleurs que la science-fiction démystifie la religiosité en règle générale !

La force et la faiblesse d’une théorie psychanalytique est qu’elle avance un procédé pour démontrer un processus psychique, or le modèle (métapsychologie) fait face au champ d’investigation, quand Freud prétend dans une absolue généralité que le père primitif est le prototype de dieu, on est en droit de douter du caractère universel de sa thèse, on peut croire en dieu pour diverses raisons sans y voir un dérivé du complexe d’œdipe, comme le croyant peut tout autant devenir athée – je suis curieux des arguments avancés dans tel cas, semble-t-il assez commun  !

On regrettera seulement l’influence clandestine d’une clairvoyance nietzschéenne tout comme  Schopenhauer, lesquels avaient une vision finement critique de l’influence des religions sur la pensée et la culture en général !

Un Grand sage a affirmé une fois : « Si dieu n’existait pas il faudrait l’inventer » ou comme Dostoïevski «  Si dieu n’existe pas tout est permis », je crois que ces deux sentences résument assez la genèse du propos freudien  !

 

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30/08/2013
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"Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient". - Freud -.

En prime abord, je dois dire que ce texte m’a contrarié, indépendamment du concept appréhendé, des trouvailles secrètement ligotées au domaine d’étude, Freud voire l’édition m’ont contraint malgré eux à une lecture malaisée, mais n’est-ce pas l’envers de toute traduction, confrontée aux difficultés d’adaptation généraliste, de terminologie et de syntaxe ; par surcroît quand le socle fourmille de néologismes intraduisibles, que la finalité est l’étude langagière dont la démarche a pour but d’examiner la technique selon laquelle le mot se combine, s’assemble et finalement se condense pour établir son symptôme d’inférence à l’esprit, plus ou moins spirituel que comique d’ailleurs, on est bien loin des ressorts du comique pour ce qui concerne le procédé liminaire – c’est aucunement la volonté de Freud – ; la lecture du texte n’est pas réjouissante au final. D’autant qu’il est presque impossible de parvenir au terme d’une phrase sans se référer aux notes et renvois, dont le foisonnement pléthorique consiste, entre autres, à reproduire au lecteur la métaphore authentique du « mot d’esprit » prototypé de la langue source.

Il est à noter que,  subséquemment à la première édition, Freud n’a porté aucune modification au texte, on lui sait gré.

Abstraction faite d’une gymnastique visuelle assez déroutante, on saisit immédiatement le fil directeur, Freud applique au « mot d’esprit » sa théorie de condensation et déplacement des représentations psychiques, et sous-tend que la combinaison syntaxique instantanée du « mot d’esprit », le  « Witz » (le sens dans le non-sens) est une conjecture dérobée de l’inconscient, lequel associe images, « idées », à l’instar du rêve. Chacun sait, le rêve rend possible une éventuelle transparence du fait de la richesse et l’étendue des pensées qu’il entrevoit, le plus insignifiant des rapports secrète souvent un contenu manifeste que l’interprétation rend lisible, le « Witz » quant à lui permet tout au plus la mise en lumière d’une relative spontanéité intellectuelle, d’un côté nous avons un conglomérat de pensées et de faits psychiques incompréhensibles, de l’autre un concrétion simultanée de sens dans le non-sens, une opération intellectuelle, qui certes fait appel à une faculté d’économie psychique, mais reste malgré tout ciblée en terme de théorie interprétative.

Ainsi, si l’on parvient à préserver sa curiosité après les deux premiers chapitres où il est seulement question de démontrer la force à l’œuvre dans la « technique » du « mot d’esprit », ce faisant par un procédé langagier des plus caricatural et forcément périmé, on peut alors saisir et comprendre la « tendance » selon laquelle le « mot d’esprit » se détache du simple procédé de comparaison syntaxique, c'est-à-dire la distinction entre le « mot d’esprit » fondé sur des mots « inertes » ou « mot d’esprit » fondé sur des pensées.

Pour Freud ce surgissement constitue la preuve irréfutable et manifeste du pouvoir de tutelle qu’opère l’inconscient sur le contenu verbal. Il dresse un portrait de l’homme irrémédiablement lié à la capacité langagière qui s’exécute en lui.

Il suffit juste de s’arrêter un instant sur le caractère objectif du contenu verbal pour admettre sans peine son emprise constante sur notre présence et de manière plus prégnante sur notre identité.  

 

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07/08/2013
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