Science-de-la-liaison

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Univers.


"La mélodie secrète, et l'homme créa l'univers" - Trin Xuan Thuan -.

- La mélodie secrète, et l'homme créa l'univers -

 

Finalement l’outil d’observation initial, l’œil humain, ne nécessite pas de cognition expérimentale précise, voire d’outil spécifique en prime abord, pour que le regard porté sur le cosmos soit d’un intérêt « plancher ».

« Et pourtant nous sommes là ! »

La clé de l’univers - l’étude du cosmos se présente à la fois dans un système restreint d’expérimentation scientifique, mais présage tout autant un spectre de connaissances-unifiées, de sortes la raison et l’entendement s’égarent, par quel biais soustraire la fulgurance transcendantale, assurément désespérée, au questionnement qu’elle implique ; l’esprit rationnel constate pourtant une relative cohérence, un lien indicible réglant les accords et l’harmonie d’une mélodie physicaliste universelle, où vient se régler le diapason scientifique dans l’étude et la compréhension des systèmes, ses ensembles cosmiques, selon les lois physico-mathématiques qui régissent leurs évolutions.

Il ne suffit plus de lever les yeux au ciel comme le fît notre ancêtre tout en  spéculant sur une proximité sensible immédiate, sur d’hypothétiques « chairs » spirituelles fabuleuses. L’horizon cosmique s’est étendu, l’esprit a bâti et structuré graduellement, grâce aux avancées galiléennes, de Newton, d’Einstein, aux observations astrophysiques, sa représentation de l’espace interstellaire ; la transcendance suit son chemin inexorable aux confins d’un cosmos en perpétuelle extension.

Pour Pascal, « le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie », la sérénité d’un univers prostré dans un mutisme anémique est plus qu’incommodante pour la raison pascalienne, elle cristallise l’angoisse d’une humanité soumise à son propre sort, celui de percer la dimension transcendantale du spectre cosmique.

L’univers ne serait-il voué qu’au hasard, comme le hasard règne dans la vie des atomes ? Pourtant ce manque de déterminisme s’estompe à l’échelle macroscopique, pour laisser place aux lois fondamentales qui cimentent les galaxies et planètes entres-elles, « ce monument de la pensée » qu’est la relativité générale d’Einstein  ; je ne suis d’ailleurs pas convaincu qu’en neutralisant l’ordonnance du hasard dans l’infiniment petit, l’humanité soit plus avancée dans sa quête réflexive sur l’étendue des proportions cosmiques, tout au plus on relèvera un lien de physique susceptible de décrire l’ensemble des interactions fondamentales, la théorie unificatrice du tout, de l’impossible.

C’est difficile d’admettre que l’intellect humain n’aura jamais réponse à cette question [principalement philosophique], d’autant que comme l’indique Levis Strauss « le monde a commencé sans l’homme et s’achèvera sans lui », on notera au passage l’intérêt patent de Lévi-Strauss pour la cosmologie, certes, ses préoccupations exigeaient l’ethnocentrisme. Pour autant, cette totalité cosmique, invariablement liée à la conscience intellectuelle (soyons pragmatique), n’est-elle pas, comme l’indique Trin Xuan Thuan, qu’un phénomène de normalisation [de concaténation]  naturelle, que l’esprit finis se doit de concevoir – le bouddhisme doit aider à souscrire à cette douce harmonie des éléments, comme la scholastique aura assisté Pascal en son temps. Les bornes compliquent la donne, et c’est assez conforme à la conception physicaliste du monde, de l’univers. Si nous étions « seulement » qu’une « chair » spirituelle, la question ne se poserait pas en ces termes. D’ailleurs, cette idée est aussi abstraite que de conceptualiser le néant voire l’antimatière. Sauf que pour l’antimatière il suffit d’inverser la polarité des éléments constituant l’atome, qu’à priori elle serait responsable de l’explosion primordiale, présente dans l’univers, mais échapperait à notre horizon, excepté pour l’enseignement d’Einstein selon lequel toute matière est énergie. Le flou quantique règne dans nos esprits,  il nous est possible d’écouter la musicalité virtuose de la nature, mais l’énigme du Sphinx restera à jamais celée.

Notons que le désordre conduit à l’ordre, que le big-bang mène et compose la valse galactique depuis le mur de Planck vers la création des étoiles, des planètes et de la vie sur terre, que l’ordre produira à nouveau ses troubles ; et là, quelque part dans ce néant sidéral, où le temps s’étire jusqu’à disparaitre l’humanité tente d’inscrire son destin.

« La langue poétique, en son ton fondamental, celui des poètes comme demi-dieux, est l’intervalle originel à mi-distance du céleste et du terrestre »

« Toujours se tient quelque
Un entre les hommes et [le Père]
Et par degrés incline
Le céleste vers le bas »
. Hölderlin

Quand Hölderlin parle : « de parole fondamentale » en mentionnant la poésie ; Trinh Xuan Thuan en dresse un modèle captivant en mêlant « physique fondamentale », astrophysique [schématisée souvent], sans écarter la dimension universelle du spectre philosophique.

L’univers ne serait-il voué qu’au hasard ? Chacun a forcément sa théorie, plus ou moins farfelue, mais tout autant respectable – par surcroît lisant ce genre d’ouvrage – :  Si le néant est difficilement concevable, il est néanmoins réel, la fin de vie nous y confronte tous les jours ; or il semblerait que l’intérieur d’un trou noir présente les mêmes propriétés !?!, c'est-à-dire une absence de propriété physique [je rappelle qu’il s’agit d’une théorie], de sortes si le réel peut surgir du néant avec cette distribution étonnamment réglée, il semblerait que ce phénomène curieux ne soit pas seulement lié au hasard, ou bien notre existence serait le fruit d'un inconcevable paradoxe naturel, mais j’avoue, cette question me dépasse !

« Ainsi s’achève la première seconde, qui a vu la naissance de l’univers presque ex nihilo, l’émergence de la matière et la préparation des conditions physiques nécessaires à l’ascension vers la complexité, seconde qui, par le nombre d’événements qui s’y sont déroulés, revêtira plus d’importance que toutes les autres 1017 secondes des 15 milliards d’années qui suivirent ».

Un livre remarquable, tant par son contenu pédagogique, que par sa portée universelle !

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 - Composition de l'univers  (excepté matière noire) :


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29/08/2013
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