Science-de-la-liaison

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" Malaise dans la civilisation " - Freud -

- Malaise dans la civilisation -

 

Les uns me verront insoumis, rebelle, les autres corrélatif de leur sensibilité et délicieusement séditieux, cet opuscule freudien, à première vue « anti-religion », peut sans équivoque, prendre l’étiquette philosophique au grand dam de ce dernier : « On voudrait se mêler au rang des croyants pour donner le conseil de « ne point invoquer en vain le nom du Seigneur » aux philosophes qui s'imaginent pouvoir sauver Dieu en le remplaçant par un principe impersonnel, fantomatique et abstrait ».

On peut admettre le point de vue analytique selon lequel la philosophie serait seulement une extension abstraite, éloignée du « moi », mais Freud omet que la philosophie nécessite un rapport à soi, si Freud le considère comme abstrait, c’est que rien n’est fait (chez lui) pour le porter vers plus de clarté, l’analyse des traits existentiels au profit d’une compréhension plus seine de soi, par surcroit en matière de religion. Si l’on abstrait la résignation des instincts, l’appétence religieuse, qui c’est vrai doit s’expliquer selon un certain déterminisme affectif ; on peut aussi admettre que ce « malaise de la civilisation » peut tout autant être suggéré, interrogé sur la perception, depuis la nuit des temps, d’une forme de cristallisation du sentiment religieux, la religiosité positive en quelques sortes, il s’agit là d’un questionnement d’ordre philosophique. Ce n’est pas en éloignant la mesure universelle du sentiment d’appartenance aux doctrines qu’il donnera plus de sens à son approche d’anthropologie psychanalytique.

Depuis Platon le bonheur est conçu comme anhypothétique, une condition idéelle non définie entre le bien et le mal ; Epicure, quant à lui, formulera le potentiel de contentement de chacun et soumettra le bonheur au syncrétisme communautaire. Pour autant cette conception épicurienne ne délivre pas l’humanité de ses angoisses, le bonheur reste une suggestion irrationnelle. La métapsychologie freudienne est comme apatride dans cet essai révolté sur la vie culturelle et matérielle de la société humaine, les lois communes, la religion, les sciences etc….mais aussi la philosophie qu’il fustige, accuse d’artifice spéculatif. Freud est d’une mauvaise foi cinglante !.

 

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30/08/2013
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