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"Kant et le problème de la métaphysique" - Martin Heidegger -

                                    -o-o- Kant et le problème de la métaphysique -o-o-

                  

L’arraisonnement du périmètre métaphysique ne fait aucun doute, aussi bien pour le corpus philosophique que pour l’intuition visant apodicticité de l’être de l’étant ; mais cette intuition, briguant la pensée synthétique, peut très bien admettre que la métaphysique relève de la non-réponse philosophique. Considérons la problématique du langage, Platon montre déjà les conventions, l’usage bigarré d’une terminologie métaphorique besogneuse, reliée à son thésaurus autographié (dialogue entre Cratyle et Socrate), Platon annonce la collision entre l’image et l’univers à définir par l’intentionnalité dialectique, car nous usons bel et bien d’un type de vocabulaire précis pour relater l’hétérogénéité de l’étant, précisément de l’être de l’étant ; mais s’agissant de « l’aléatoire » métaphysique, à quoi vient prétendre le prisme langagier, vacuité sémantique, voire agitation philosophique  ?  Wittgenstein a presque mis un coup d’arrêt à davantage de spéculation dans ce domaine : « Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence…. » ! Si bien qu’aujourd’hui, pour nos  philosophes d’un âge nouveau, la métaphysique péricliterait, pour autant la vraie question serait de connaître la nouveauté à l’initiative dans le questionnement philosophique sans se borner à une critique  « institutionnelle » du périmètre langagier dont la répétition, pour quelques uns,  provoquât une sorte de germination philosophique occulte absolument incompréhensible. D’ailleurs, si des critiques ont été formulées par les philosophes analytiques, notamment à partir du postulat logique du langage, force est de constater que cet examen liminaire, « déconstructif »,  ne dénonce l’hégémonie du questionnement, et n’impacte en rien la révélation du prisme psychologique déjà mis en évidence par Kant. Car c’est finalement le cœur, le pivot décisif par lequel l’homme correspond et fait résonner la question cruciale qui est celle de l’être. La matière véritable est celle de l’attitude. Précisément, en adoptant l’attitude : l’intentionnalité promue par la limite kantienne on s’écarte naturellement du périmètre d’une grammaire métaphysique inertielle. C’est du reste davantage révélateur à l’être s’agissant de réponse à l’étant.

La  philosophie de Kant nous révèle de toute évidence les écueils de la subjectivité opératoire et nous enseigne l’horizon à dépasser -  comme la métaphysique suggère les conditions de la possibilité et inversement le champ concret de la métaphysique analytique est déterminé par le champ de possibilités - , chez Kant la limite opératoire est la condition intangible d’une transcendance intuitive et prospective : « l’imagination pure…. » « La Raison pure » ; rares sont ceux à avoir digérés et complétement assimilés le kantisme, Husserl tout comme Heidegger en font dignement la démonstration par la phénoménologie intentionnelle. Aussi, lorsque la grammaire est peu ou prou influencée par une logique formelle, on remarquera cette disjonction presque fatale à la connaissance humaine, seulement un concept juste, mais définitif. C’est probablement à partir de ce postulat arbitraire que la lecture de « Kant et le problème de la métaphysique » révèle toute sa « vanité », car Heidegger nous propose, c’est certains, la compréhension de l’unité d’un système, avec toutes ses défaillances, mais sans laisser d’entrebâillement, une lucarne ouverte sur le dialogue, lui-même ne reviendra jamais sur le contenu original de son essai, pourtant irritable de l’avis de ses pairs et de lui-même. Le thème de cet essai sera traité de manière plus générale dans « Sein und Zeit »*, celui d’un kantisme possible par la mise en évidence d’une répétition dans Le système : l’arraisonnement métaphysique : « ….c’est précisément en posant ces questions sans réponse que nous affirmons notre humanité….. »  Gadamer.

C'est ainsi que l'apport positif de la "Critique de la raison pure" de Kant réside aussi dans la mise en route d'un travail pour dégager ce qui appartient en général à une nature et non dans une théorie de la connaissance. Sa logique transcendantale est une logique apriorique s'appliquant au domaine d'être à étudier, la nature." * Etre et temps.

 

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27/10/2013
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