Science-de-la-liaison

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Psychologie - entretien -

 

Le rapport vital cher à Dilthey lie l’être psychique à ses semblables, il dépeint, au-delà d'une herméneutique stérile, une  schizophrénie relative, s’agissant de fixer les degrés de communautarisation où l’individuation, selon le schéma structurant du monde extérieur et forcément mondain, emprunte un déterminisme de causalités primitives, assurant à l’esprit soit une syntonie grégaire, soit sa schizonévrose ou seulement une « géométrie psychique variable », mais souvent névrosée. On peut d’ailleurs admettre que la sensation d’équilibre mental, tout relatif qu’il soit, repose sur une vulnérabilité, ou dit autrement d’un prédisposé communautaire - sous forme de modalisation aristocratique, éducative selon certaines tendances, mondaines, esthétiques dans les cas les plus décérébrés et tragiquement ordinaires - où l’être psychique feint,  (( parce qu’il nécessite de s’inscrire dans cette ataraxie causale – la comédie sociale – cependant renforcée par le degré d’affinité lui aussi causal (bien que l’esprit lui accorde une association…. affective)), l’antagonisme mental authentique. L’assurance, pour la personnalité, d’un contact à la réalité. C’est pourquoi je loue une empathie véritable à la nuance psychique, j’admets  que l’esprit nécessite un repérage déterminant son degré d’équilibre et d’acception communautaire. Est-il nécessaire d’expérimenter le spectre névrosé pour diriger de facto son analyse "clinique" sur un terrain d’objectivité probe, la question m’assaille fréquemment ; l’interprétation psychologique comprend son moi arbitraire et nonobstant éduqué, au prisme insondable qu’est l’in-conscient psychique et son émotivité apparente et probablement l’expérience de la tragédie nietzschéenne dans sa plus pure tentative d’achèvement, comme vecteur psychanalytique du « surmoi » pré-subjectif !

 

Lors d’une approche clinique, le champ d’étude n’est déterminé que dans une mesure catégoriale accordée à l’environnement, à l’historicité sociale du sujet psychique et implique de fait : au-delà de la technè qui ici demeure une variable du talent inhérent au clinicien, parfois son honnêteté : la neutralité de ses opinions, autant que sa désinstitutionalisation s’agissant d’appréhender la singularité de l’entretien, et la multitude de détails dont il apparaît nécessaire de prêter attention afin d’envisager la globalité et l’exégèse de l’investigation  (une forme de phénoménologie de l’esprit comparée, laquelle, de sa structure d’ensemble analytique, permet l’orientation pré-subjective de ses parties intègres, ce faisant, et toujours au bénéfice de l’entretien, ou bien nécessitant une approche thérapeutique, c'est-à-dire admettant la particularité du rapport sous sa perspective temporelle, l’entretien s’incrémentant au profit d’un processus global vers la guérison ou le changement d’état psychique du patient), mais aussi la confiance du sujet et « réciproquement », sans quoi tout diagnostic est à verser dans la fosse commune de l’intersubjectivité dirigée. Sans ces quelques précautions d’usages, autant se limiter à la psychologie clinique « armée »  (test, auto-évaluation) !!!! Enfin l’évaluation doit de fait et par nature admettre sa malléabilité confondante, toute analyse se révèle ainsi potentiellement apocryphe, tout en conservant ce degré d’autonomie subjective ! C’est certainement en admettant sa méthodologie singulière que la psychologie clinique conserve ses caractéristiques premières et proches de l’évaluation individuelle.

La pratique institutionnelle de la clinique confronte le psychologue à une standardisation de son observation, l’objectivation des faits survient par l’utilisation de méthodes comparatives résolues, or la singularité individuelle lui échappe dans la mesure où les précautions épistémologiques de sa méthode  ignorent la subjectivité de l’individu, sa singularité, pour le réduire à une norme institutionnelle dont on peut légitimement se demander ce qui la fonde, à l’inverse, la clinique  ne peut se satisfaire du positionnement individuel sans une cadrature préalable de nominations des difficultés (ici sur la clinique médicale), une indication pré-subjective du diagnostic final. Cette critique invite à analyser, notamment en institution, la fonction que remplissent le psychologue et le rôle confortable pour (l’institution) de l’attribution à un sujet (déviant) de la responsabilité d’un problème dont il n’est peut-être que le symptôme institutionnel ou social ; on parle d’ailleurs avec la  plus grande précaution de risques psycho-sociaux.

La problématique de l’entretien aperçue sous sa perspective humaine, je me suis toujours amusé à constater une certaine analogie entre le mauvais psychologue et le journaliste, pour ce dernier esclave de la page quotidienne -- quand de surcroît celui-ci se trouve animé par l’institutionnalisation du devoir, sacrifiant sa flexibilité réflexive sous le mandement autocratique -- ; il devrait s’interroger sur la procédure d’individualisation qui réduit le sujet à sa propre individualité et l’enferme dans les traits, les mesures et bien sur les écarts qui le caractérisent ! 



03/08/2013
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