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"Théogonie, les travaux et les jours" - Hésiode -

 - Théogonie, les travaux et les jours -

 

Les grecs ont converti graduellement le contenu allégorique des religions orientales, notamment mésopotamiennes ; et contrairement à l’ancien Testament, le fameux récit de la Genèse, où un seul dieu tout puissant à qui il suffit de dire ce qu’il veut pour que les choses soient, que la création ex nihilo ait été la première lueur inondant l’abîme ténébreuse des commencements, chez les grecs, il en est autrement, comme on peut le constater en lisant Hésiode (750 av jc), sa théogonie évoque non pas une création, mais la mise en ordre progressive d’un chaos primordial où les dieux se succèdent les uns aux autres, souvent dans la violence ; les dieux sont immortels, ils possèdent des pouvoirs inaccessibles aux hommes et en cela ils s’en distinguent, aux pouvoirs limités s’apparente le prisme d’une religion anthropomorphique, ils vivent sur la partie supérieure du monde – excepté Hadès et Perséphone –, mais ils naissent sur le sol terrestre, et le sommet de l’Olympe qu’ils occupent, si haut soit-il, reste une montagne terrestre. Constamment présent auprès des mortels, dont ils parlent la langue, l’éventail des sentiments humains se décline dans l’unité chaotique du sanctuaire, ils connaissent désir, colère et crainte, et demeurent à jamais inaccessible, s’il leur est permis de s’approcher des humains, l’inverse n’est en revanche pas imaginable.

En somme, l’engendrement des dieux, qui correspond à l’apparition du monde réel, n’est pas une création mais une mise en ordre progressive, chez Hésiode la naissance des dieux se fonde sur la division qui seule peut permettre l’établissement d’un ordre stable (« diviser pour mieux régner !!!!!?? »).

Unité et division, l’unité le vide, le chaos originel, de là surgit le Phanes* ou Protogonos (le premier née) ensuite toute une généalogie où coïncident les contraires (masculin, féminin) voit naître le futur maître de l’Olympe, mais ce dernier – Zeus – devra avaler l’être de lumière*.

Plus qu’une transition, le christianisme, introduit par Constantin comme religion d’état, aura mis un terme à l’histoire de la religion Grecque, enfermant à jamais dans ses mystères l’âme hybride d’une civilisation où se mêlaient religion, Art et Philosophie comme nulle part ailleurs.

 

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31/08/2013
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